Le Prana est la force universelle, l’énergie vitale nécessaire à la vie.
Il est contenu dans l’air, la nourriture et les boissons. On assume du « prana » chaque fois qu’on prend en soi quelque chose de l’extérieur.
La principale source du prana se trouve dans l’air et il est contrôlé par la pensée: nous décidons consciemment la manière de l’absorber et de le diriger à travers notre corps, grâce à l’utilisation des bandhas, qui sont des sortes de serrures qui servent à canaliser l’énergie et qu’on aura le moyen d’approfondir prochainement.
Par le souffle, nous contrôlons le flux du Prana dans notre corps; ce processus est le Pranayama, dont on a déjà eu l’occasion de parler.
Patanjali place le Pranayama à la quatrième place entre les étapes pour arriver à la Samadhi, la fusion du soi avec l’Absolu. Cette pratique est donc exactement à mi-chemin entre les pratiques intérieures (Antaranga) et extérieures (Bahiranga), correspondant en effet à la connexion de l’extérieur avec l’intérieur.
Le « Hatha Yoga Pradipica » décrit 8 types de pranayamas, parmi lesquels la respiration Ujjayi.
La respiration Ujjayi
On l’appelle aussi le souffle victorieux, à cause du signifié du mot sanscrit, ou océanique, à cause du son produit en la pratiquant.
Ses avantages sont l’enracinement et la concentration. Il est produit à travers la contraction de la glotte lors de l’inhalation et de l’expiration, qui sont faites toutes les deux par le nez: le frottement de l’air le long des parois de la gorge crée ce son caractéristique qui imite celui des vagues.
C’est une respiration qui calme l’esprit et le système nerveux et qui règle la chaleur interne.
C’est le seul type de respiration qui peut être effectué lors de la pratique des asanas.
La principale caractéristique de cette technique, c’est qu’elle produit un son acoustique relaxant et qu’elle est uniforme du début à la fin, sans pause ni changement de vitesse, elle est donc extrêmement relaxante et indiquée pour les états dépressifs.
Pour l’enseigner on peut conseiller d’imiter le geste de faire de la bouée sur un verre ou un miroir, comme on fait par exemple pour nettoyer des lunettes, et puis de faire la même chose la bouche fermée.